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Brain overload
28 janvier 2008

Ce n'est pas la taille qui ne compte pas

poivrons

Honnêtement, je n'avais pas spécialement envie de faire un post sur l'importance de la taille du membre viril dans le plaisir que l'on peut procurer à un(e) partenaire ; il faut dire que je n'ai jamais rien lu d'intelligent sur le sujet. Certes, je n'ai pas non plus poussé les recherches bibliographiques, mais en tant que lecteur assidu de certains forums de sexualité, je suis souvent amené à lire des débats passionés dont la problématique est "est-ce la taille qui compte ?".

À cette question, les réponses sont toujours les mêmes : non la taille ne compte pas, puisqu'il vaut mieux une "petite vigoureuse" qu'une "grosse fainéante".

Ce syllogisme est bien moins simple qu'il en a l'air ; en fait c'est un vrai casse tête tout simplement parce qu'il est faux. C'est un peu comme si on disait :

  • En matière de conduite automobile, ce n'est pas la sobriété qui compte puisqu'un adulte bourré vaut mieux qu'un nourrisson sobre au volant.
  • En matière de sport, ce n'est pas la musculature qui compte puisqu'une patineuse médaillée olympique vaut mieux qu'un culturiste champion départemental.
  • Pour la vitesse, ce n'est pas la puissance du moteur qui compte puisque une clio de 65 chevaux peut aller plus vite qu'un porte-avion de 80000 chevaux.

En fait, ce syllogisme ne fait que comparer une mandarine fraîche avec une orange pourrie, et forcément la mandarine gagne ; mais si l'orange avait été elle aussi fraîche ? Le vrai sens implicite de ce lieu commun est que la taille compte, mais moins que la vigueur de l'amant ; on a donc l'équation suivante :

Petite fainéante < grosse fainéante < petite vigoureuse < grosse vigoureuse

Pour faire un peu plus mathématique, nous pouvons poser P le plaisir procuré à son/sa partenaire, V la vigueur et T la taille de l'engin :

P = T*V

Avec bien sûr certaines bornes, miniminales et maximales au delà desquelles cette équation n'est plus valable (le lecteur est libre d'imaginer ou pas ce qui se passe pour les très grandes valeurs de T ou de V !).

plaisir

L'équation impossible
Cette équation, issue de l'analyse du lieu commun indiquant que ce n'est pas la taille qui compte, n'en a pourtant pas plus de valeur. Son seul mérite est d'illustrer ce qui était caché : le plaisir que l'on procure ne se simplifie pas en une équation, ni en un lieu commun, ni en quelques facteurs mesurables. On pourrait y rajouter la forme de l'engin, la taille relative, le type de mouvement, la qualité de la lubrification, l'âge du capitaine et tant d'autres critères savants : l'équation du plaisir ne serait toujours pas juste. Parce que face à nos partenaires, nous sommes comme des artisans... Nous avons quantité d'outils à notre disposition : nos membres (virils ou non), nos techniques, notre endurance, notre force, notre souplesse, nos objets (sexuels ou pour l'ambiance), nos lieux... Tous ces outils que nous maîtrisons peut-être, ce sur quoi nous devons nous en servir est hélas en partie hors de notre champ d'influence : tous nos propres désirs, pulsions, expériences, humeurs et autres fantasmes ainsi que ceux de nos partenaires.

Avis à celles et ceux qui se focalisent uniquement et systématique sur la taille de l'engin : point n'est trop s'avancer que d'affirmer qu'ils confondent un simple outil avec les oeuvres uniques que sont chaque partie de jambe en l'air...


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Commentaires
G
En tant que fille je dois dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'équation. La multiplication OK mais point trop n'en faut, trop grosse et de surcroît trop vigoureuse, c'est plus vraiment des cris de plaisir mais des cris de douleur, non ? ^^"<br /> <br /> Enfin, votre blog est très intéressant et original, ça change de tous les blogs exhibs, ou ceux qui nous rabâchent une actualité cul que l'on connaît déjà !
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