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Brain overload
26 septembre 2007

Le porno moyen

Bien sûr, comme dit dans un précédent post, l'univers pornographique est composé de dizaines, voire de centaines de niches correspondant à tout et n'importe quel fantasme.
Néanmoins, les plus grosses productions, les plus grosses ventes, offrent au spectateur quasiment toujours le même modèle de parties de jambes en l'air : l'homme domine, et les partenaires ont toujours des pratiques assez hard, comme la sodomie et l'éjaculation faciale. Tout cela dans un ordre quasiment immuable.

(Il est intéressant de remarquer que si l'homme jouit toujours, la femme elle ne jouit pas mais prend un plaisir régulier et constant du début à la fin, quelque soit la pratique et le rythme de la scène, même quand son partenaire s'absente pour aller chercher les capotes. Nous imputerons cela à la nullité des réalisateurs, et supposerons néanmoins que leur intention était de montrer les deux partenaire prendre vraiment du plaisir).

Ce genre de galipettes, j'aimerais qu'on me permette de l'appeler "l'amour vache". Domination, fermeté voire brutalité de l'homme, pratiques hard, mots crus, etc. : tant que les partenaires sont consentants il n'y a aucun mal à y voir. Le sexe est un jeu, il n'y a aucune honte à l'aimer comme cela.

Mais cela n'est au final qu'une seule manière de s'envoyer en l'air parmi beaucoup d'autres ! Alors pourquoi est-ce elle que l'on retrouve toujours dans les films pornographiques "grand public" ? Pour ne pas prendre de risque commercial ? Parce que cela est sans doute plus facile et donc moins cher à tourner ?

Cela est d'autant plus gênant que les pornos sont une source d'information quasiment unique pour beaucoup de jeunes, qui finissent par croire que c'est ainsi qu'il faut faire pour "bien faire".  On peut imaginer qu'une jeune fille se forcera à accepter une sodomie ou une éjaculation faciale pour ne pas passer pour frigide, et qu'un jeune homme complexera parce qu'il n'est pas capable de "limer", avec une régularité constante et dans toutes les positions, sa partenaire pendant une heure. Ou alors, il se dopera au viagra comme cela semble se faire de plus en plus.

Les pornos n'ont pas toujours été comme cela me semble t-il ; ils ont dérivé lentement mais sûrement vers ce canon imposé. Il n'est donc pas impossible que les choses changent dans le futur, si possible pour plus de diversité...

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Commentaires
K
On ne peut effectivement que constater l'affligeante routine du porno commercial. La question est : du client ou du porno, lequel était moyen le premier ?<br /> <br /> Ce que je veux dire, c'est que la pornographie est une industrie. Comme dans tout marché, il y a segmentation de la clientèle. Il existe des niches où l'on peut gagner de l'argent sur des films moins classiques, voire carrément spéciaux. Par spécial, je n'entends pas bizarre, mais quelque chose qui n'attire pas la masse. Et puis il y a la masse, justement, celle qu'il faut contenter. Or comment la contenter ? En appliquant des recettes éprouvées. Un porno moyen, comme tu le nommes, (je dirais plutôt grand public), ne peut se permettre, commercialement, de ne pas être exhaustif quant aux attentes classiques de la masse.<br /> <br /> Le consommateur moyen de porno, n'en attend pas plus. Mais pas moins non plus. Voilà pourquoi je me demande du porno moyen ou du client moyen, lequel était le premier...<br /> <br /> Sur la question de la "self" éducation des jeunes à base de ce genre de pornos, il est évident que c'est bien dommageable. Le sexe est tellement plus vaste... Cependant je vois mal cette éducation passer par des films plus alternatifs, certaines choses n'étant pas non plus faîtes pour être découvertes tout de suite.<br /> <br /> Hey les jeunes (je ne suis pas bien vieux mais bon...), les pornos c'est rigolo mais c'est salaud ! Le meilleur porno est dans vos têtes et dans celles de vos partenaires. Ne vous laissez pas enfermer par l'imaginaire bridé du porno moyen. Dépassez le... A ceux qui auraient peur de mal faire, il n'y a qu'une chose à conseiller : cherche le plaisir de ton partenaire, d'où qu'il vienne. Quoi de plus beau que de trouver une nouvelle façon par soi même ! Jouissif... :-)
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