Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Brain overload
3 octobre 2007

Plaisir intellectuel, plaisir physique

18747744Dans sex, lies and videotape, Graham, bien qu'attiré par les femmes, ne couche jamais avec pour cause d'impuissance. À la place, il filme les confessions sexuelles des femmes qu'il séduit. Les questions sont très intimes et en extrapolant un peu, on comprend qu'elles portent sur toute l'histoire sexuelle des personnes : leurs découvertes, le plaisir qu'elles ont avec leurs partenaire habituel (donc parfois leur mari), leurs pratiques cachées, leurs fantasmes, etc. 

Une telle interview aurait pu être conduit dans un but journalistique voire de recherche, mais l'objectif pour Graham est d'utiliser ces vidéos pour parvenir au plaisir une fois seul - et donc potent. Les personnes interviewées sont parfaitement au courant de cela.

Question : peut-on considérer les femmes qu'il filme comme ses partenaires sexuelles ? Si oui, pour une de ses partenaires déjà en couple et fidèle au sens habituel du terme, une telle interview constitue t-il une infidélité ?

J'avoue avoir du mal à répondre à la première question. Et c'est bien là un des mérites du film que de montrer qu'il n'y a pas une frontière nette entre ce qui constitue un rapport sexuel et ce qui ne le constitue pas.
Ce que j'aime aussi, c'est qu'il montre que le plaisir intellectuel (l'interview parfaitement platonique) peut être le moteur du plaisir physique.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
D'après ce que j'ai pu constater autour de moi, d'une façon générale on a surtout tendance à se focaliser sur le contact physique entre les "amants": s'il n'y a pas eu de contact à proprement parler (du baiser à la pénétration selon les personnes interrogées), il n'y a pas eu tromperie. Conclusion: coool!! :-D<br /> <br /> Non, blague à part, une chose est sûre pour moi: du moment qu'il y eu plaisir, même intellectuel, de la part de l'un des deux partenaires, on est dans le domaine de l'érotisme: quand on fantasme sur Angelina Jolie, Monica Bellucci ou Brad Pitt, c'est de l'érotisme; quand on se fait interviewer sur sa vie sexuelle par quelqu'un qui se servira de sa video pour se donner du plaisir, on est dans l'érotisme. Mais il n'y a pas trahison en soi. Par contre, ça devient trahison si notre partenaire habituel n'est pas au courant, car là il y a ambiguité manifeste. <br /> En gros, personne n'empêche qui que ce soit d'avoir des fantasmes ou d'éprouver de l'excitation en dehors du coït (mon Dieu que ce mot est moche!) avec son ou sa partenaire; mais il est très important que celui ou celle-ci soit tenu(e) au courant de l'existence de ce monde imaginaire, sinon il n'y a pas transparence. Ne pas en parler, c'est faire plus grand cas de notre monde imaginaire érotique que de notre partenaire, donc cela équivaut à vouloir remplacer notre partenaire par notre monde imaginaire. C'est sans conséquence s'il s'agit d'une aventure d'un soir, mais plus grave s'il s'agit d'une relation à plus ou moins longue durée.<br /> On me dira: "Mais avec un tel raisonnement, on pourrait coucher avec quelqu'un sans que ce soit considéré comme de l'infidélité!"... Eh bien...Oui! :-)<br /> <br /> Bonne continuation pour ce site vraiment intéressant!
Publicité